Aller directement au contenu

12 – À mon coeur suffit ta poitrine…Pablo Neruda

À mon coeur suffit ta poitrine,

mes ailes pour ta liberté.

De ma bouche atteindra au ciel

tout ce qui dormait sur ton âme.
En toi l’illusion quotidienne.

Tu viens, rosée sur les corolles.

Absente et creusant l’horizon

Tu t’enfuis, éternelle vague.
je l’ai dit: tu chantais au vent

comme les pins et les mâts des navires.

Tu es haute comme eux et comme eux taciturne.

Tu t’attristes soudain, comme fait un voyage.
Accueillante, pareille à un ancien chemin.

Des échos et des voix nostalgiques te peuplent.

À mon réveil parfois émigrent et s’en vont

des oiseaux qui s’étaient endormis dans ton âme.

Lectures : 4
Publié dansPablo NerudaPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *