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RegretAntoine de Latour

Quand la flamme au foyer pâlissait vers le soir,
C’était jadis pour moi votre heure de clémence ;
Nous nous taisions tous deux, mais un rêve d’espoir
Arrivait à mon âme à travers ce silence ;

Sur mon front, où l’amour n’était plus une offense,
Passait ce grand œil bleu dont je sais le pouvoir,
Je ne le voyais pas, mais ma longue souffrance
En devenait plus douce, et je croyais le voir.

Mais aujourd’hui qu’il faut n’aimer plus ce que j’aime,
Quand la flamme au foyer tombe et meurt d’elle-même,
Dans mon cœur désolé quelque chose se plaint ;

Ma main ne cherche plus une autre main dans l’ombre,
Et je sens, dans ce cœur où tout devient plus sombre,
Une autre flamme encore qui pâlit et s’éteint.

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Publié dansAntoine de LatourPoètes

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