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À monseigneur le duc d’OrléansFrancois de Malherbe

1621.

Muses, quand finira cette longue remise
De contenter Gaston et a écrire de lui ?
Le soin que vous avez de la gloire d’autrui
Peut-il mieux s’employer qu’à si belle entreprise ?

En ce malheureux siècle, où chacun vous méprise,
Et quiconque vous sert n’en a que de l’ennui,
Misérable neuvaine, où sera votre appui,
S’il ne vous tend les mains et ne vous favorise ?

Je crois bien que la peur d’oser plus qu’il ne faut,
Et les difficultés d’un ouvrage si haut,
Vous ôtent le désir que sa vertu vous donne :

Mais tant de beaux objets tous les jours s’augmentant,
Puisqu’en âge si bas leur nombre vous étonne,
Comme y fournirez-vous quand il aura vingt ans ?

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Publié dansFrancois de MalherbePoètes

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