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Au cabaretAlbert Merat

Les reîtres à panache et les mauvais garçons,
Dont le rire tintait aux vitres des auberges,
Aimaient le vin nouveau pour tremper leurs flamberges.
Ils avaient bonne mine et hautaines façons.

Sur les verres tremblant au fracas des chansons,
Les chandelles coulaient, jaunes comme des cierges ;
Et, hautes en couleurs, moins prudes que des vierges,
Les ribaudes servaient aux hommes d’échansons.

Où sont les cheveux plats, les bottes éculées
Des truands et des clercs en grandes attablées,
Qui ne ménageaient pas leur soif jusqu’au matin ;

Et, jurant par l’enfer ou bien par Notre-Dame,
Relevaient leurs propos d’épices en latin,
Près de l’âtre où le feu montait en longue flamme ?

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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