Aller directement au contenu

L’archeAlbert Merat

Le grand cintre de l’arche encadre un clair tableau.
En attendant Avril et pour la bienvenue
Des fleurs, le ciel sourit et le froid s’atténue.
Au premier plan, la rive en pente douce, et l’eau.

Peinte légèrement du bout d’un fin pinceau,
Profilant sur l’azur sa silhouette nue,
Une ile, avec des airs de baigneuse ingénue,
Sort du fleuve, et les joncs lui font un frais berceau

Le froid soleil d’hiver, qui ne fait rien éclore,
Glisse sur les coteaux dans sa pourpre incolore,
Comme un hôte ennuyé prompt à gagner le seuil.

Mais la tonnelle semble attendre sur la grève,
Et j’entends clairement pétiller dans l’auberge
La friture dorée et le vin d’Argenteuil.

Lectures : 0
Publié dansAlbert MeratPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *