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Nous n’irons plus au boisAlbert Merat

Nous n’irons plus au bois, les vivres sont coupés !
Prud’homme déclarait immorale et cynique
Ma longue extase aux pieds d’une maîtresse unique,
Dont la grâce tenait tous mes jours occupés.

Tu n’iras plus au Bois, sinon dans les coupés
Des financiers ventrus au gousset métallique.
Que seront devenus, souvenir historique !
Le petit chapeau noir, et les cheveux crêpés ?

Tu seras radieuse, et moi je serai triste,
— A moins que je ne sois radieux ! car l’artiste
A, grâce à l’idéal, des amours toujours verts ;

Et toi, triste à la fin de faire de la prose,
Tu pourras regretter cette drôle de chose
Qu’on nomme un amoureux, et qui vous fait des vers.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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