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La pantomimeAlbert Merat

Pendant que sur la scène autrefois honorée,
Où, l’épée au côté, la cape sur les reins,
Les héros déroulaient leurs fiers alexandrins,
On accorde parfois au Cid une soirée,

Pendant qu’avec des cris, belle Muse adorée,
La bêtise t’insulte en de honteux refrains,
Et que l’on désapprend la gloire des quatrains
Rythmant les purs accords de la lyre sacrée ;

Je m’en vais voir la ruse et l’art ingénieux.
D’Arlequin, batailleur insolent, vicieux,
Fou d’une lèvre avec amour abandonnée,

Et le geste bouffon, mais franchement humain,
De Pierrot caressant sa joue enfarinée
Où Colombine rose a laissé son carmin.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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