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Les brasAlbert Merat

Ô la plus douce et la meilleure des caresses !
Autour du cou deux bras enlacés simplement.
Premier mot du désir, premier rêve d’amant,
Et premier abandon de toutes les maîtresses !

Puis vaincus et jetés parmi le flot des tresses
Comme le fer tenace arraché de l’aimant ;
A l’ombre des rideaux le long apaisement
Des suprêmes langueurs et des molles paresses.

Et quand, l’âme et les sens rassasiés, l’esprit
Clairvoyant vous regarde, il voit et vous décrit
Relevés et pareils aux anses d’une amphore ;

Du poignet nu sans vain bracelet de métal,
Et du coude où le blanc a des rougeurs d’aurore,
A l’épaule au parfum plus doux que le santal.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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