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Le nezAlbert Merat

Ouvert à la fraîcheur des roses embaumées,
Le nez, suite du front classiquement étroit,
Se dessine un peu grand, irréprochable et droit,
Dans la convention plastique des camées.

La plus belle parmi les mortes bien-aimées,
Cléopâtre, la reine à qui mon rêve croit,
Avait ce nez petit dont, mieux qu’un charme froid,
La grâce fit qu’Antoine oublia ses armées !

J’aime encore le nez des Juives, pâle et fin,
Dont la narine rose anime le confins
De la joue, et palpite et s’enfle sensuelle.

La colère le plisse et le dédain le tord,
Et l’on voit, frémissant tout entier dans son aile,
Le grand amour sans peur, sans mesure et sans tort.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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