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Le bonheurAlbert Merat

Le bonheur, ce n’est point aimer, puisque l’on pleure.
Le bonheur, ce n’est point savoir : on ne sait rien.
Est-ce vivre ? La vie est-elle un si grand bien ?
Est-ce mourir ? La mort n’est-elle pas un leurre ?

Ce n’est point se blesser à nos amours d’une heure,
Ni, sans ailes, tenter l’essor aérien.
Ce n’est pas habiter la terre, et l’on peut bien
Ne pas croire qu’une autre étoile soit meilleure.

— Faible cœur, sais-tu bien, avant de blasphémer,
Ce qu’ouvre le tombeau qui vient de se fermer ;
Et que, tant qu’en nos yeux la lumière demeure,

Le bonheur, c’est marcher libre dans le devoir ;
C’est s’élever sans fin vers l’infini savoir.
Le bonheur, c’est aimer aussi, puisque l’on pleure.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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