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Ta bouche était la coupe ardenteAlbert Merat

Ta bouche était la coupe ardente où je buvais ;
Tes yeux étaient mon ciel, bleu comme l’autre, et vide.
Ivre, j’avais laissé l’espérance candide
Passer avec l’amour sur la route où je vais.

Étant un amoureux, est-ce que je savais
Comment vous nous creusez le front, ride par ride ?
Que te fallait-il donc, ô bien-aimée avide ?
Mon âme, ma raison, mes sens, tu les avais.

Chère âme, au plus profond de mon cœur enchâssée !
Je t’avais tout donné, tout, jusqu’à ma pensée,
Que le fatal serpent de l’amour enlaçait.

Mais toi, trouvant encore trop riche ton poète,
Tu me repris ton cœur, et détournas la tête,
Rieuse, du côté d’un autre qui passait.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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