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La mainEvariste de Parny

Tableau II.

Quand on aime bien, l’on oublie
Ces frivoles ménagements
Que la raison ou la folie
Oppose au bonheur des amants.
On ne dit point : « La résistance
Enflamme et fixe les désirs ;
Reculons l’instant des plaisirs
Que suit trop souvent l’inconstance. »
Ainsi parle un amour trompeur,
Et la coquette ainsi raisonne.
La tendre amante s’abandonne
À l’objet qui toucha son cœur ;
Et, dans sa passion nouvelle,
Trop heureuse pour raisonner,
Elle est bien loin de soupçonner
Qu’un jour il peut être infidèle.
Justine avait reçu la fleur.
On exige alors de sa bouche
Cet aveu qui flatte et qui touche,
Alors même qu’il est menteur.
Elle répond par sa rougeur ;
Puis, avec un souris céleste,
Aux baisers de l’heureux Valsin
Justine abandonne sa main,
Et la main promet tout le reste.

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Publié dansEvariste de ParnyPoètes

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