Aller directement au contenu

Reposez-vous et remerciezCharles-Augustin Sainte-Beuve

(Au sommet du Glenroe *).

Ayant monté longtemps d’un pas lourd et pesant
Les rampes, au sommet désiré du voyage,
Près du chemin gravi, bordé de fin herbage,
Oh ! qui n’aime à tomber d’un cœur reconnaissant ?

Qui ne s’y coucherait, délassé, se berçant
Aux propos entre amis, ou seul, au cri sauvage
Du faucon, près de là perdu dans le nuage,
— Nuage du matin, et qui bientôt descend ?

Mais, le corps étendu, n’oublions pas que l’âme,
De même que l’oiseau monte sans agiter
Son aile, ou qu’au torrent, sans fatiguer sa rame,

Le poisson sait tout droit en flèche remonter,
— L’âme (la foi l’aidant et les grâces propices)
Peut monter son air pur, ses torrents, ses délices !

* Sommet situé en Écosse.

Lectures : 0
Publié dansCharles-Augustin Sainte-BeuvePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *