Ô mes fougères, j’ai passé 
 Dans votre vallon immobile ; 
 Le jour lentement effacé 
 Inclinait son azur tranquille 
 Dans le ramage des bouleaux 
 Et sur vos feuilles de dentelle 
 Que des reflets bleus comme une eau 
 Couvraient d’une teinte irréelle : 
 Mes tristes mains ont caressé 
 Lentement dans le soir tranquille, 
 Larges fougères immobiles, 
 Votre feuillage et j’ai passé.
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