Le temps irrévocable a fui. L’heure s’achève. 
Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve, 
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève, 
 Tes yeux plus clairs.
A travers le passé ma mémoire t’embrasse. 
Te voici. Tu descends en courant la terrasse 
Odorante, et tes faibles pas s’embarrassent 
 Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l’automne, au mirage 
De ce tremble inconstant que varient les nuages, 
Ah ! verrai-je encor se farder ton visage 
 D’ombre et de soleil ?
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