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Vous me reprochez entre tantPaul-Jean Toulet

Vous me reprochez, entre tant,
D’être chipé pour la boniche.
Mais vous donner mon cœur, autant
Porter des cerises à Guiche.

Ne prenez pas cet air pointu
En parlant d’amour ancillaire.
Achille a taxé sa vertu
Au prix des captives, ma chère.

Et je sais, brûlé d’autres cieux,
Un village sous les goyaves,
Peuplé des fils par mes aïeux
Qu’ils avaient fait à leurs esclaves.

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Publié dansPaul-Jean TouletPoètes

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