Chaque heure, où je songe à ta bonté 
Si simplement profonde, 
Je me confonds en prières vers toi.
Je suis venu si tard 
Vers la douceur de ton regard, 
Et de si loin vers tes deux mains tendues, 
Tranquillement, par à travers les étendues !
J’avais en moi tant de rouille tenace 
Qui me rongeait à dents rapaces, 
La confiance 
J’étais si lourd, j’étais si las 
J’étais si vieux de méfiance, 
J’étais si lourd, j’étais si las 
Du vain chemin de tous mes pas.
Je méritais si peu la merveilleuse joie 
De voir tes pieds illuminer ma voie, 
Que j’en reste tremblant encore et presque en pleurs 
Et humble à tout jamais, en face du bonheur.
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