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Ce que j’ai dit, je ne le reprends pasPaul Verlaine

Rompons ! Ce que j’ai dit, je ne le reprends pas.
Puisque je le pensai, c’est donc que c’était vrai.
Je le garderai jusqu’au jour où je mourrai,
Total, intégral, pur, en dépit des combats

De la rancœur très haute et de l’orgueil très bas.
Mais comme un fier métal qui sort du minerai
De vos nuages à la fin je surgirai,
Je surgis, amitiés d’ennuis et de débats…

O pour l’affection toute simple et si douce
Où l’âme se blottit comme en un nid de mousse !
Et fi donc de la sale « âme parisienne » !

Vive l’esprit français, d’Artois jusqu’en Gascogne
De la Champagne et de l’Argonne à la Bourgogne
Et vive un cœur, morbleu ! dont un cœur se souvienne !

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Publié dansPaul VerlainePoètes

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