Car tu vis en toutes les femmes
 Et toutes les femmes c’est toi.
 Et tout l’amour qui soit, c’est moi
 Brûlant pour toi de mille flammes.
 Ton sourire tendre ou moqueur,
 Tes yeux, mon Styx ou mon Lignon,
 Ton sein opulent ou mignon
 Sont les seuls vainqueurs de mon cœur.
 Et je mords à ta chevelure
 Longue ou frisée, en haut, en bas,
 Noire ou rouge et sur l’encolure
 Et là ou là — et quels repas !
 Et je bois à tes lèvres fines
 Ou grosses, — à la Lèvre, toute !
 Et quelles ivresses en route,
 Diaboliques et divines !
 Car toute la femme est en toi
 Et ce moi que tu multiplies
 T’aime en toute Elle et tu rallies
 En toi seule tout l’amour : Moi !
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