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Et j’ai revu l’enfant unique : il m’a sembléPaul Verlaine

Et j’ai revu l’enfant unique : il m’a semblé
Que s’ouvrait dans mon coeur la dernière blessure,
Celle dont la douleur plus exquise m’assure
D’une mort désirable en un jour consolé.

La bonne flèche aiguë et sa fraîcheur qui dure !
En ces instants choisis elles ont éveillé
Les rêves un peu lourds du scrupule ennuyé,
Et tout mon sang chrétien chanta la Chanson pure.

J’entends encor, je vois encor ! Loi du devoir
Si douce ! Enfin, je sais ce qu’est entendre et voir
J’entends, je vois toujours ! Voix des bonnes pensées

Innocence, avenir ! Sage et silencieux,
Que je vais vous aimer, vous un instant pressées,
Belles petites mains qui fermerez nos yeux !

Sagesse

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Publié dansPaul VerlainePoètes

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