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Question préalableAime Cesaire

Pour moi qu’on me serre la jambe je rends une forêt de lianes
Qu’on me pende par les ongles

je pisse un chameau portant un pape et je m’évanouis en une rangée de ficus qui très proprement enserrent l’intrus et l’étranglent dans un beau balancement tropical

La faiblesse de beaucoup d’hommes est qu’ils ne savent devenir ni une pierre ni un arbre

Pour moi je m’installe parfois des mèches soufrées entre mes doigts de boa pour l’unique plaisir de m’enflammer en feuilles neuves de poinsettias tout le soir rouges et verts tremblant au vent comme dans ma gorge notre aurore

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Publié dansAime CesairePoètes

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