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FanionAime Cesaire

A
Séville le front percé d’un œilleton du dernier taureau

au pôle le soleil purulent du noir

dans le fjord l’étranglement d’un râle

dans ma gorge le refus de passer d’un verre d’eau fraîche

Seigneur bourreau

pour l’amour du
Seigneur

donnez-moi un petit coup de dent d’hyène

au nom de l’humanité donnez-moi un petit coup de pied

au nom du fils comme du père empoisonnez le pavillon

de mon oreille

car de toi sombre brigand
Almamy
Samory c’est à cheval

que je vois ton image – vieillard et battant contre le flanc

de la forêt natale et l’éclat du dernier continent

l’ultime hoquet d’un vouloir jeune et rude

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Publié dansAime CesairePoètes

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