Aller directement au contenu

Viscères du poèmeAime Cesaire

Angoisse tu ne descendras pas tes écluses dans le bief de ma gorge

Peur dans l’écheveau fou je n’aurai que faire de chercher

en tremblant

le fil rouge de mon sang de ma raison de mon droit

le dur secret de mon corps de l’orgueil de mon cœur

une étoile de toujours se lève grand’erre et sans laisser de

lie

s’éteint pour mieux renaître au plus pur

si tranchant sur les bords qu’Eclipse tu as beau faire

infâme

moi le bras happé par les pierres fondrières de la nuit

je refuse ton pacte sa fureur de patience

et le tumulte debout dans l’ombre des oreilles

aura vu pour une fois sur la blancheur du mur

gicler la noirceur de viscères de ce cri sans oubli

Lectures : 0
Publié dansAime CesairePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *