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A quelques milles de la surfaceAime Cesaire

La pointe du cône d’ombre sur nos joues de
Brésil

aux éclipses du soleil

si rieuse d’un bonheur comme le coït long

d’un arbre et d’un bateau à voiles

dans le hall d’un cyclone de première grandeur

Femme

donne-moi tes yeux d’aigle

tes yeux d’oiseau glorieux

tes yeux d’oiseau incendiaire et conducteur des âmes

et comme j’aime la circulation du sang du désastre

dans les veines d’une maison de dix étages à la minute

sublime

qui précède son écroulement sur le coup de trois heures

après midi

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Publié dansAime CesairePoètes

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