Aller directement au contenu

La cigaleAlain Bosquet

Je ne crois pas que mon poème

ait le moindre pouvoir, ni sur vous ni sur moi.

Je le rédige,

un peu pour me surprendre

car dans le choix des mots,

il en est un parfois,

très doux, très clandestin, qui me fait sursauter.

Je ne sais pas à qui je le destine :

est-ce à vous qui passez,

le front dans les nuages ?

Est-ce à moi-même,

le soir où, combattant
Pindifférence,

je le déguste à la façon

d’un vin trop jeune ?

Mon poème est, je crois, une cigale

sous un peu de rosée.

Lectures : 0
Publié dansAlain BosquetPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *