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La mort est longueAlain Bosquet

Un pétale de rose

qui valse, qui s’arrête.

Un scarabée heureux comme un silence.

Un silex qui recueille un soupir vagabond.

Une fontaine avec ses trois musiques.

Un fruit qui dort dans son parfum léger.

Un azur descendu sans raison sur les toits,

pour recevoir qui sait quelles caresses.

Une mémoire

transformée par la fable.

Un ruisseau retournant à sa source,

en signe de respect.

Un mot perdu qui se trouve une place

dans une langue hospitalière.

Et personne, personne pour me dire

que ma vie est trop courte,

que ma mort est trop longue.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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