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L’autopsie du néantAlain Bosquet

Je n’ai jamais la nostalgie de moi.

Je ne suis que l’instant qui reconnaît sa

Je suis le verbe qui n’exprime

ni l’être ni la chose.

J’oublie que j’ai perdu mes souvenirs,

cailloux sur un pauvre chemin.

Dois-je applaudir ce qui m’efface :

le vent, la neige,

la volonté de n’être rien ?

Quel fossile s’agite

dans mes poumons ?

J’ai décidé l’autopsie du néant.

Être abstrait me suffit

pour mériter

l’absence la plus pure.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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