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Les ciergesAlain Bosquet

Devant ce corps qui fut à moi, serein, cireux

— personne, à mon avis, n’allumera les sans vantardise ni reproche,

je dirai quelques phrases :

«
Il voulait à tout prix s’émerveiller,

en prétendant

que le cheval ou le caillou

valaient la race humaine.

Il a écrit des livres :

quelques-uns superflus,

d’autres qui plaisent

aux amateurs de paradoxes. »

Devant ce corps qui fut à moi,

léger, livide

— quelqu’un, à mon avis, a dû voler les je garde le silence :

il fut le grand ami des mots

car ils lui réservaient

un sens caché,

un sens très clandestin.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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