Aller directement au contenu

L’avarieAlain Bosquet

Je ne suis plus qu’une avarie :

l’eczéma, la tumeur de l’œil gauche,

la varice à la place du cou,

l’apoplexie au moment du baiser.

Je ne suis plus qu’un griffonnage :

la diphtongue réduite au silence,

le mot qui ne veut pas traduire

la tendresse des choses,

une bible interdite aux adultes.

Je ne suis plus que ce monsieur sénile

qui se consume

sans éprouver le besoin d’être.

Lectures : 0
Publié dansAlain BosquetPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *