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Pages volantesAlain Bosquet

La poussière jamais ne couvrira ces pages.

Que je sois vif ou mort,

un vent viendra les agiter

et, s’il le faut, elles s’envoleront

par-dessus la montagne,

pour se poser chez quelque peuple migrateur.

Un prince, un voleur de chevaux

les cueilleront comme des nénuphars,

puis un prophète ordonnera qu’on les traduise.

Elles prendront un sens nouveau,

et les enfants parmi les pierres pâliront

de les comprendre,

ou de les déformer pour qu’elles rajeunissent,

plus blanches,

plus pures

et plus impitoyables.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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