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Les cinq vautoursAlain Bosquet

J’ai convoqué mes favoris, les cinq vautours :

quatre sont noirs comme le deuil,

et le dernier tout blanc avec des yeux de biche.

Je leur ai dit : «
Ma vie s’achève,

que ferez-vous ? »

Les vautours noirs m’ont répondu :

«
Le travail nous attend :

peuple à terroriser,

enfants à réduire en bouillie,

ciel à débarrasser de ses étoiles. »

Le vautour blanc s’est montré plus affable :

«
J’irai chez un autre poète,

pour qu’il me rebaptise ;

j’ai le droit, j’en suis sûr, de m’appeler colombe. »

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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