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DépartAlain Bosquet

Cirez les bottes.

Apportez-moi la selle :

j’ai choisi l’alezan

qui aime s’entraîner parmi les tournesols.

La houppelande est vaste et amicale.

Gardez les fenêtres ouvertes

pour que le vent du sud

apporte ses musiques.

Ne prévenez personne :

seul l’horizon vous est indispensable.

Elisez à ma place un vieux marin

avec, dans l’œil, comme un naufrage.

Je longerai la côte

jusqu’aux premiers récifs.

Dites à mon épouse que je l’aime

comme l’azur sur la montagne.

Ne parlez pas à mes deux fils :

ils savent que je reviendrai

avec, dans mes bagages,

des comètes très souples.

Oubliez, je vous prie, jusqu’à mon nom :

soyez libres de moi,

à la façon des frênes

et des galets devant le phare.

J’ai trop longtemps bousculé l’ordre

Merci : deux outres suffiront.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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