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Mon frère montgolfierAlain Jouffroy

Que cesse le feu

Je m’élève comme ma propre fumée
Pour moi le vertige s’appelle
Pierre
Herreyre
Le comportement poétique trace un vol dans le seul élément respirable

La fusée est une fumée perpétuée

Le refuge du chercheur d’or fuit sur la neige

L’or est dans l’air comme le nomade dans le désert

Il aspiré

Mon nom commence par un
Il aspiré

Pendant mon sommeil tous les tableaux font naufrage

Pfrït le vent est la seule fête possible celle qui fait fuir

les fêtards
Il faut choisir — être le vent ou sourd-muet
Prendre l’eau — ou prendre les airs

Le grand séparateur a coupé les ponts qui me reliaient

à la ville
Je suis le type même du cyclone — je glisse
L’homme-chasseur l’homme-pêcheur expire
Mieux — cède la place au pire
L’aigle lui survivra

Orchidée aéricole

Ton ombre est à plus basse température que mon regard

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Publié dansAlain JouffroyPoètes

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