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Sixième essai du spirituelAndre Mage de Fiefmelin

Les plus divins amours se jouaient dans sa tresse,
Les éclairs de ses yeux les plus froids enflammaient,
Et ses plus doux soupirs l’air d’odeurs embaumaient
Sous un avril de fleurs qu’elle versait sans cesse.

Son port, sa majesté qui la montraient
Déesse,
Sa grâce et son souris, qui les morts ranimaient,
Faisaient que ses haineux en la voyant l’aimaient,
Et la suivaient les siens ainsi que leur maîtresse.

Sitôt que sa beauté m’apparut au saint lieu,
En peur j’entr’avisai ce chef-d’œuvre de
Dieu,
L’œilladant à demi pour ne perdre la vue.

Mais je perdis bien plus.
Sa bouche me surprit,
En me volant d’un coup le repos et l’esprit ;
Puis mon âme à l’aimer fut par l’oreille émue.

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Publié dansAndre Mage de FiefmelinPoètes

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