Aller directement au contenu

Plainte sur la mort de sylvieAntoine Girard de Saint-Amant

Ruisseau qui cours après toi-même,
Et qui te fuis toi-même aussi,
Arrête un peu ton onde ici
Pour écouter mon deuil extrême ;
Puis, quand tu l’auras su, va-t-en dire à la mer
Qu’elle n’a rien de plus amer.

Raconte-lui comme
Sylvie
Qui seule gouvernait mon sort,
A reçu le coup de la mort
Au plus bel âge de la vie.
Et que cet accident triomphe en même jour
De toutes les forces d’amour.

Las ! je n’en puis dire autre chose,
Mes soupirs tranchent mon discours.

Adieu, ruisseau, reprends ton cours,
Qui non plus que moi ne repose ;
Que si par mes regrets j’ai bien pu t’arrêter,
Voilà des pleurs pour te hâter.

Lectures : 0
Publié dansAntoine Girard de Saint-AmantPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *