Aller directement au contenu

Regrets sur la mort du RondeauVincent Voiture

Pleurez mes yeux, et vous fondez en eau,
Toute ma joie est enclose au tombeau.
Un jeune enfant, ma chère nourriture
Vient d’être mis dans cette sépulture.
Qui le croirait ! c’est le petit Rondeau.
Je fus son père, et sa mère Isabeau.
Ô vous jadis qui le vîtes si beau,
Chaste Julie, après cette aventure,
Pleurez.

Et toi, Phébus, trace de ton pinceau
Dessus sa tombe un superbe tableau,
Où soient dépeints en moult belle figure
Les plus hauts faits du feu petit Voiture ;
Pour vous, passants, voyant cet écriteau,
Pleurez.

Lectures : 0
Publié dansPoètesVincent Voiture

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *