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Puisse advenir que ma fiere MaistresseAbraham De Vermeil

Puisse advenir que ma fiere Maistresse
Voyant le lict de mon sombre repos,
En souspirant me tienne ce propos,
La larme à l’oeil et le sein en tristesse :

Ô sainct dépost, enfant de ma rudesse,
Qui tien mon coeur enlacé dans tes os,
Reçoi benin ces pleurs et ces sanglots,
Et les regrets que je respans sans cesse :

Tu gis icy pour m’aimer ardemment,
Et j’y mourrai pour finir mon tourment :
Mais toi, bon Dieu, accompli mon envie :

Que noz esprits soient unis à tousjour,
Et que noz corps soient joincts en un sejour :
Face la mort ce que n’a faict la vie.

Poésies

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Publié dansAbraham De VermeilPoètes

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