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Tyrannie d’amourJacques Pelletier Du Mans

Elle m’avait un jour mon coeur rendu,
Non pas rendu, prêté, que doisje dire ?
J’avais mon coeur, et moi fier et de rire
Comme d’un don des hauts cieux descendu.

Mais, ô dur prêt, je l’ai brièvement dû,
Car tout soudain elle à soi le retire
Puis le me geint et puis le me martyre.
Ris malheureux, que tu m’es cher vendu !

Que pensaitelle ? éprouver la mesure
De moi sans coeur et de moi coeur ayant ?
Non, mais plus tôt se payer de l’usure

D’un mien ris bref, et me faire croyant
Que je ne dois, ni peux, ni ose
Sans son congé penser aucune chose.

Publié dansJacques Pelletier Du MansPoètes

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