Aller directement au contenu

Par accident je suis prins de froidureRoger De Collerye

Par accident je suis prins de froidure,
Et maulgré moy il convient que j’endure,
Faulte d’Argent me contrainct de ce faire ;
Parquoy je voy que j’auray de l’affaire
Se ce temps cy trop longuement m’y dure.

Necessité, plaine de grand laidure,
Dessus mon corps a gecté son ordure,
Pour me tollir la vie et me deffaire,
Par accident.

Maleureté me maudit et conjure,
Et pouvreté me diffame et injure,
Dueil et ennuy m’achèvent de parfaire ;
De cuyder dont le riche contrefaire
Possible n’est, sans me monstrer parjure,
Par accident.

Lectures : 0
Publié dansPoètesRoger De Collerye

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *