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Le rendez-vous solitaireRaymond Radiguet

Emprunte aux oiseaux leur auberge
Au feuillage d’ardoise tendre !
Loin des fatigues, ma cycliste,
Qui t’épanouis sur nos berges,
Future fleur comme Narcisse,

Tu sembles toimême t’attendre !
Mais pour que nul gêneur ne vienne
Je nomme la Marne gardienne,
Ô peu chaste, de tes appâts.
La Marne fera les cent pas.

Si son eau douce va semblant
Plus douce et plus chaste que d’autres,
Ses désirs pourtant sont les nôtres :
Voir bouillir à l’heure du thé
Que l’on prend en pantalon blanc,

Au soleil, ta virginité !

Les joues en feu

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Publié dansPoètesRaymond Radiguet

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