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LazareLeon Dierx

… Et Lazare à la voix de Jésus s’éveilla
Livide, il se dressa d’un bond dans les ténèbres ;
Il sortit, trébuchant dans ses liens funèbres ;
Puis, tout droit devant lui, grave et seul, s’en alla.

Seul et grave, il marcha depuis lors dans la ville,
Comme y cherchant quelqu’un qu’il ne retrouvait pas,
Et se heurtant partout, à chacun de ses pas,
Aux choses de la vie, au grouillement servile.

Sous son front reluisant de la pâleur des morts,
Ses yeux ne dardaient pas d’éclairs ; et ses prunelles,
Comme au ressouvenir des splendeurs éternelles, !
Semblaient ne pas pouvoir regarder audehors.

Il allait, chancelant comme un enfant, lugubre,
Comme un fou. Devant lui la foule au loin s’ouvrait.
Nul n’osant lui parler, au hasard il errait
Tel qu’un homme étouffant dans un air insalubre.

Aspirations poétiques

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Publié dansLeon DierxPoètes

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