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Pour Madame la comtesse de La SuzeFrancois Payot De Linieres

Le ciel joint rarement l’esprit à la beauté.
Vous avez l’un et l’autre en un degré suprême,
Et c’est, à mon avis, un horrible blasphème
De ne pas vous tenir pour une déité.

Cet esprit, en tous lieux, est justement vanté,
Car vous faites des vers mieux que Malherbe même ;
Lorsque nous les lisons le plaisir est extrême
Et nous sommes surpris de leur sublimité.

Que c’est un grand bonheur d’être belle et savante !
Que votre sort est doux ! Que votre âme est contente
D’avoir de vos vertus mille illustres témoins !

Avec tous ces attraits, si l’on n’ose vous dire :
« Je meurs d’amour pour vous, je languis, je soupire »,
Adorable comtesse, on n’en pense pas moins.

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Publié dansFrancois Payot De LinieresPoètes

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