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Quand les guignes furent mangées,Victor Hugo

Quand les guignes furent mangées,
Elle s’écria tout à coup :
J’aimerais bien mieux des dragées.
Estil ennuyeux, ton SaintCloud !

On a grandsoif ; au lieu de boire,
On mange des cerises ; voi,
C’est joli, j’ai la bouche noire
Et j’ai les doigts bleus ; laissemoi.

Elle disait cent autres choses,
Et sa douce main me battait.
Ô mois de juin ! rayons et roses !
L’azur chante et l’ombre se tait.

J’essuyai, sans trop lui déplaire,
Tout en la laissant m’accuser,
Avec des fleurs sa main colère,
Et sa bouche avec un baiser.

Les chansons des rues et des bois

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Publié dansPoètesVictor Hugo

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