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Sur la nappe ouvragée où le festin s’exalteJean Moreas

Sur la nappe ouvragée où le festin s’exalte,
La venaison royale alterne aux fruits des îles ;
Dans les chypres et les muscats de Rivesalte,
Endormeur des soucis, ô Léthé, tu t’exiles.

Mais l’antique hippogriffe au vol jamais fourbu,
M’a porté sur son aile à la table des dieux ;
Et là, dans la clarté sidérale, j’ai bu,
A pleine urne, les flots du nectar radieux.

Les Syrtes

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Publié dansJean MoreasPoètes

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