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Dès que ce Dieu soubs qui la lourde masseEtienne Jodelle

Dès que ce Dieu soubs qui la lourde masse,
De ce grand Tout brouillé s’écartela,
Les cieux plus hauts clairement étoila,
Et d’animaulx remplit la terre basse :

Et dès que l’homme au portrait de sa face
Heureusement sur la terre il moula,
Duquel l’esprit presqu’au sien égala,
Heurant ainsi sa prochaine race :

Helas ! ce Dieu, helas ! ce Dieu vit bien
Qu’il deviendrait cet homme terrien,
Qui plus en plus son intellect surhausse.

Donc tout soudain la Femme va bastir,
Pour asservir l’homme et aneantir
Au faux cuider d’une volupté faulse.

Contr’amours

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Publié dansEtienne JodellePoètes

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