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Petit coucherTristan Corbiere

(risette)

Le plaisir te fut dur, mais le mal est facile
Laissele venir à son jour.
A la Muse camarde on ne fait plus d’idylle ;
On s’en va sans l’Ange à son tour

Ton drap connaît ta plaie, et ton mouchoir ta bile ;
Chante, mais ne fais pas le four
D’aller sur le trottoir quêter dans ta sébile,
Un sou de dégoût ou d’amour.

Tu vas dormir : voici le somme qui délie ;
La Mort patiente joue avec ton agonie,
Comme un chat maigre et la souris ;

Sa patte de velours te pelotte et te lance.
Le paroxysme encor est une jouissance :
Tords ta bouche, écume… et souris.

Les Amours jaunes

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Publié dansPoètesTristan Corbiere

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