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De la jeune dame qui a vieil mariClement Marot

En languissant et en griève tristesse
Vit mon las coeur, jadis plein de liesse,
Puisque l’on m’a donné mari vieillard.
Hélas, pourquoi ? Rien ne sait du vieil art
Qu’apprend Vénus, l’amoureuse déesse.

Par un désir de montrer ma prouesse
Souvent l’assaus : mais il demande : ‘ où estce ? ‘,
ou dort (peutêtre), et mon coeur veille à part
En languissant.

Puis quand je veux lui jouer de finesse,
Honte me dit : ‘ Cesse, ma fille, cesse,
Gardet’en bien, à honneur prends égard. ‘
Lors je réponds : ‘ Honte, allez à l’écart :
Je ne veux pas perdre ainsi ma jeunesse
En languissant. ‘

L’Adolescence clémentine

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Publié dansClement MarotPoètes

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