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Ne regreter point les morsAlbert Babinot

Quand le Soleil, la torche coutumiere
De l’Univers, s’est dans la mer rendu,
Et pensons voir un voile noir tendu,
Nous engendrant la nuit familiere

Nul ne se plaint de se voir sans lumiere,
Parcequ’il est plus qu’assés entendu,
Que le Soleil nous est aptes rendu,
Pour parcourir sa carriere ordinaire.

Sans cris, sans dueil, tu te dois montrer tel,
Voiant d’un corps souffreteux et mortel,
Triste prison, sortir l’Ame immortelle.

Ce corps que Mort nous fait abandonner
Sera tout neuf au jour qui renouvelle,
Et l’Ame y doit encores retourner.

La Christiade

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Publié dansAlbert BabinotPoètes

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