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Côte-d’Azur. – NiceHenry Jean-Marie Levet

A Francis Jourdain.

L’Écosse s’est voilée de ses brumes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M’exile sur les bords de la Méditerranée…

J’aurai un fauteuil roulant ‘ plein d’odeurs légères ‘
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver, sur la Promenade des Anglais…

Pendant que Jane, qui est maintenant la compagne
D’un sain et farouche éleveur de moutons,
Émaille de sa grâce une prairie australe
De plus de quarante milles carrés, me diton,

Et quand le sang pâle et froid de mon crépuscule
Aura terni le flot méditerranéen,
Làbas, dans la NouvelleGalles du Sud,
L’aube d’un jour d’été l’éveillera… C’est bien !…

Cartes postales

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Publié dansHenry Jean-Marie LevetPoètes

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