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Fortune enfin piteuse à mon tourmentPontus De Tyard

Fortune enfin piteuse à mon tourment,
Me fit revoir le soleil de mes yeux,
Alors qu’Amour me traitant encor mieux,
Me fit jouir de mon contentement.

Ô jour heureux, éclairci clairement,
De mon soleil ! ô soleil gracieux,
Saint, et luisant plus que celui des cieux !
Digne de lui en tout le firmament !

Le grand plaisir, que j’eus de toi jouir,
Fit tellement mes deux yeux éblouir,
Au flamboyer de tes vives ardeurs,

Que prenant peur de trop me contenter,
Content je fus loin de toi m’absenter,
Dont maintenant, hélas, hélas, je meurs.

Premier livre des erreurs amoureuses

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Publié dansPoètesPontus De Tyard

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